MicroBioPhyto
- saison 2 - acte 1 : autoproduction de compost
Les vendanges 2020 viennent de s’achever, mais il est déjà temps de préparer la deuxième saison de notre projet MicroBioPhyto. L’objectif est toujours le même : tester des traitements biophiles qui favorisent le développement des écosystèmes microbiens dans le sol et sur les plantes afin de lutter contre les maladies cryptogamiques de la vigne (mildiou et oïdium principalement).
Une quinzaine de sites expérimentaux d’environ 1000 m² seront concernés par cette deuxième saison. Leur sélection est réalisée dans un souci de représentativité des cépages et des conditions pédoclimatiques du Minervois. Les préparations utilisées comme traitements seront des thés de composts oxygénés (TCO) ainsi que des extraits d’humus de forêt. Leur application se fera sur le sol au cours de l’hiver et sur les vignes dès le printemps.
La production de compost est lancée !
Dans ce cadre, la fabrication du compost destiné à la préparation du thé de compost oxygéné (TCO) a été lancée la semaine dernière. Jérémy Rizoud (Lab O’fertileS), membre du comité scientifique du projet, a accompagné notre animateur technique Baptiste Algayer dans la conception d’un composteur destiné à l’autoproduction d’une partie des 500 kg de compost nécessaires à la réalisation des traitements pour la saison 2.
Un processus de compostage visant à favoriser la microbiologie fongique
Il s’agit d’un vermicompost, un processus de compostage favorisé par l’activité de vers. Ce processus présente l’avantage de nécessiter moins d’intervention que la fabrication de compost thermophile. De plus, le vermicompost permet d’augmenter la part des matières carbonées comme le broyat de bois dans les matériaux sources, ce qui, à terme, favorise le développement de champignons dans le compost produit. Dans l’environnement très bactérien que représente une parcelle viticole, la part fongique de la biomasse microbienne est un gage de diversité. Or, pour atteindre la diversité de micro-organismes requise au sein de notre thé de compost, il nous faut un maximum de diversité dans notre compost !
Des matériaux sources issus de l’environnement proche des parcelles expérimentales
Pour la préparation de ce compost, nous avons privilégié des produits issus de zones proches des placettes où les traitements serons appliqués. Le broyat de bois provient de lisières forestières adjacentes aux parcelles tests, et le fumier de mouton est issu de viti-pastoralisme. De cette manière, les micro-organismes inoculés via nos traitements présenteront une compatibilité plus forte au regard de l’environnement pédoclimatique des parcelles viticoles. Parallèlement, nous construisons un modèle de production autosuffisant à l’échelle de notre collectif en valorisant des ressources locales.
La qualité du compost produit apparaît donc comme un paramètre clé dans notre protocole expérimental. Le processus de compostage devrait prendre 6 mois, ce qui permettra d’avoir un compost de qualité pour la fabrication de nos traitements de printemps.
À suivre...
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